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Des marraines de guerre pour les Poilus

Posté le: avril 14, 2022 | Auteur: | Catégories: Un peu d'Histoire
Des marraines de guerre pour les Poilus

L’expression « marraine de guerre » fait allusion aux femmes entretenant des correspondances avec les militaires en guerre dans le but de les encourager. Il s’agissait d’une forme de soutient, tant affective que psychologique. La marraine de guerre expédie des lettres de réconfort à son soldat. Parfois, elle pouvait aussi faire parvenir des photographies, des colis ou encore des cadeaux.


Des soldats battus moralement


L’année 1914 marque le début d’une période sombre pour de nombreuses nations. Des milliers de soldats partent au front, dans l’espoir de revenir sains et saufs. Pourtant, le conflit prend des ampleurs beaucoup plus graves, quelques mois après le départ. Les troupes commencent alors à se décourager. Parmi les plus affectés par cette baisse de morale, on peut citer les soldats solitaires qui n’ont aucune famille et ceux qui n’ont plus aucun signe de la leur. En cette période, il était particulièrement difficile de se communiquer.


Les solutions à la détresse affective


En 1915, plusieurs solutions ont été lancées à défaut d’avoir anticipé la détresse affective. Des œuvres charitables telles que « La Famille du Soldat » ou encore « Mon Soldat » ont été initiées. Le but de ces opérations était simple : mettre en correspondance des femmes et des marraines avec des soldats. Ces derniers étaient considérés comme étant des « filleuls ». Aucune question de flirt n’était évoquée. Les lettres contenaient uniquement des mots de réconfort et de soutien pour remonter le moral des soldats esseulés.


Un remède à la solitude amoureuse des combattants


Une rubrique connue sous le nom de « Le Flirt sur le front » a été publiée en 1915 dans la revue Fantasio. Cela était destiné à soulager la détresse amoureuse des soldats envoyés en guerre. En seulement quelques mois, les demandes des combattants se décuplent que les offres des jeunes femmes ne suffisent plus. Plus tard, la revue « La vie parisienne » reprend le flambeau. Un nombre étonnant de « Poilus » passent leurs annonces, dans l’espoir d’une réponse attendrissante.
Aussitôt ce genre de revue fût qualifiée comme étant une « agence de prostitution ». C’est à partir de cette période que l’image des marraines commence à se détériorer. Certains les qualifient même de dévergondées et de femmes faciles en quête d’aventures. De moins en moins de femmes postulaient pour devenir « marraine de guerre ».


Une méfiance de la part des autorités militaires


Les autorités militaires ont témoigné une certaine réticence à l’égard des marraines de guerre. Cette crainte n’a aucun rapport avec la moralité des combattants, mais plutôt d’ordre stratégique. En effet, ils craignent que des espions puissent s’infiltrer dans les correspondances en vue de démoraliser les soldats, ou pire, de soutirer des données confidentielles. Cette crainte se transforme en une véritable paranoïa, jusqu’à l’ordre de supprimer toute forme de « marrainage ».
Désormais, les lettres échangées entre les marraines et leurs filleuls font l’objet d’une collection. Les ensembles complets sont les plus prisés, puisqu’ils permettent de voir l’évolution des liens.

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