Ecole vétérinaire d’Alfort en 1766 - 2016

Ouverture de l’Ecole vétérinaire d’Alfort en 1766

L’Ecole vétérinaire d’Alfort fête ses 250 ans en 2016. Tous les ans, cet établissement prestigieux accueille des centaines d’étudiants souhaitant se former au métier de vétérinaire. C’est aussi un lieu réputé sur le plan international pour ses travaux de recherche scientifique.

Fondation de l’école : de Paris à Alfort

La toute première école vétérinaire du monde ouvrit ses portes en 1761 à Lyon. C’est Claude Bourgelat, auteur et spécialiste Portrait de Claude Bourgelat (1712-1779), fondateur des écoles vétérinaires en Francede la médecine du cheval, qui prit l’initiative de fonder cette école. Il fut soutenu financièrement par le roi Louis XV et par son ami Henri-Léonard Bertin qui était l’intendant du roi. D’après Bourgelat, cette école servirait à guérir les maladies des animaux et à endiguer les épidémies décimant le bétail dans les campagnes. Quelques années plus tard et alors que les premiers élèves commençaient leur formation à Lyon, Claude Bourgelat souhaita déplacer l’école de Lyon à Paris et en informa son ami. Ce dernier lui signala que le roi préférait voir une école supplémentaire se construire à Paris. C’est ainsi qu’un nouvel établissement vit le jour dans la capitale, dans l’actuel 10ème arrondissement. Or, les locaux étaient trop petits et la décision fut prise de déménager l’école.

Ouverture de l’école à Alfort en 1766

C’est donc à quelques kilomètres au nord de Paris, à Alfort, que s’implanta la nouvelle école vétérinaire. Jean-Louis de Lhéreau, propriétaire du château d’Alfort, accepta de vendre son bien et son terrain pour laisser s’installer l’école. La vente fut réalisée fin décembre 1765, ce qui marqua le début des travaux et la création des nouveaux locaux. L’Ecole vétérinaire d’Alfort ouvrit ses portes en octobre 1766. A ses débuts, l’école se spécialisa dans la médecine du cheval et c’est Claude Bourgelat qui assura l’enseignement. Plusieurs professeurs et élèves de Lyon firent le déplacement jusqu’à Alfort : c’est le cas d’Honoré Fragonard, un anatomiste réputé, et de Philibert Chabert, maréchal-ferrant, enseignant et vétérinaire. De nos jours, certains travaux de Fragonard sont exposés au musée de l’Ecole vétérinaire d’Alfort.

L’Ecole vétérinaire d’Alfort : une des pionnières en matière d’enseignement vétérinaire

Gaston Ramon, élève de l'École vétérinaire d'AlfortClaude Bourgelat instaura la rigueur au sein de l’Ecole vétérinaire d’Alfort. Les élèves y suivaient un enseignement gratuit et devaient se concentrer sur leur travail. Une fois diplômés, certains se rendaient dans les campagnes afin de mettre en pratique les connaissances acquises à Alfort. Les résultats étaient au rendez-vous et l’efficacité de l’enseignement n’était donc plus à prouver. Plusieurs anciens élèves ayant suivi les cours à Paris ou à Alfort, prirent ensuite la relève et décidèrent d’ouvrir des écoles à l’étranger, notamment en Europe et au Canada. Le but était de transmettre tout le savoir acquis et de former ainsi de nouveaux vétérinaires.