Série des blasons des provinces françaises
A l’automne 1942, la pénurie de matières premières se fait cruellement sentir. C’est pourquoi les timbres imprimés en taille douce sont doublés par des équivalents imprimés en typographie.
C’est le cas des 4 F et 4F50 Pétain. Pour les valeurs de 5 F, 10 F, 15 F et 20 F, les essais portant sur le personnage du maréchal Pétain n’obtiennent pas l'assentiment de ce dernier.
M. Di Pace s’oriente alors vers les blasons des provinces françaises. Cette série compléterait la série des armoiries des villes de France et serait renouvelée chaque année. Ainsi, le 5 F Lyonnais double le 5 F Pétain (N° 524), le 10 F Bretagne double le 10 F Beffroi d’Arras (YT 567), le 15 F Provence double le 15 F Hôtel-Dieu de Beaune (N° 539) et le 20 F Île-de- France double le 20 F Aigues-Mortes (N° 501). Désormais, les timbres imprimés en taille douce ne sont fournis qu’aux personnes qui en font la demande, c'est-à-dire essentiellement les philatélistes.
Comme pour les deux séries des armoiries des villes de France, l'Administration fait appel aux connaissances de Jacques Meurgey, conservateur aux Archives nationales chargé du cours d’héraldique à l’Ecole nationale des chartes.
Une vive polémique héraldique éclate pourtant, car la confusion est possible entre le blason du Lyonnais et celui de la ville de Lyon, et entre l’écusson de l’Ile-de- France et celui de l’Orléanais. Aussi J. Meurgey doit-il faire une sérieuse mise au point.
Quant à lui, le garde des Sceaux du gouvernement de Vichy crée une Commission des sceaux et armoiries de l’Etat français, dont le siège est à Vichy, et qui assure une permanence à Paris, chez J. Meurgey.
