Timbre France N° 738 neuf sans charnière

SARAH BERNHARDT

Le 27 octobre 1944, Jean Guignebert, directeur de la Radiodiffusion nationale, sollicite l’émission d’un timbre à l’occa­sion du centenaire de la naissance de Sarah Bemhardt. La radio française pré­pare en effet pour le 28 novembre un « gala Sarah Bemhardt ». De son côté, René Alexandre, président de l’Associa­tion des artistes dramatiques, demande l’adjonction d’une surtaxe au profit de la maison de retraite du Grand Coq à Pont-aux-Dames, dirigée par la fonda­tion Constant Coquelin. L’effigie de Rosine Bernard, dite Sarah Bernhardt, est réalisée d’après un tableau de Bastien Lepage (musée Fabre, Montpellier).

Ce timbre est resté fameux dans l’histoire philatélique française, car, bien que gravé par Gandon le 14 novembre 1944, il porte la signature de Mazelin. A cette époque, en effet, l’épuration bat son plein. Pierre Gandon, à qui l’on reproche d’avoir gravé en 1942 le trip­tyque Légion tricolore, est privé de commandes de l’Administration pen­dant trois mois. Cette mesure n’aura cependant aucune conséquence sur la carrière de l’artiste, qui, dès le 15 février 1945, voit l’émission de sa Marianne.

L’émission de ce timbre est autorisée le 21 octobre 1944, et le bon à tirer est signé le 29 mars 1945. Sa vente est limitée à 6 exemplaires par personne du 16 au 22 mai.