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Timbre France N° 786 neuf sans charnière

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N° 786 Saint-Nazaire. Neuf sans charnière. Protégez au mieux vos précieux timbres nous vous conseillons ce classeur Lindner ou les albums préimprimés Safe.

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Fiche technique

Objet de rechercheTimbre
Conditionnement :A l'unité ou Série
Continent :Europe
Année :1947
Qualité :Neuf avec charnière
N° Yvert :786
Pays :France

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Un peu d'histoire...

L'EXPLOIT DU COMMANDO BRITANNIQUE

Le jour même de /arrivée du Jean- Bart à Casablanca, les troupes allemandes pénétraient dans Saint-Nazaire. Comme pour beaucoup d'autres villes, les habitants devaient subir un régime plus ou moins sévère de la part des troupes d'occupation. C'est ainsi que dès les premiers mois les Nazairiens étaient soumis à certaines mesures telles que : circulation restreinte, fermeture des magasins et cafés, amendes, garde des voies, arrestations, etc. Le plus souvent ces réprimandes faisaient suite aux divers actes de sabotage commis dans la ville ou la région proche.

A ces faits devaient s'ajouter, dès le début de 1941, les raids aériens des alliés. Pour cette seule année on devait enregistrer plus de 56 alertes, dont 19 avec bombardements, causant près de 13 morts et 22 blessés ainsi que la destruction de plusieurs immeubles.

Pendant les trois premiers mois de 1942, Saint-Nazaire subissait de nouveau plusieurs bombardements, faisant de nombreuses victimes parmi la population et causant par ailleurs la destruction d'immeubles.

C'est alors que vers la fin du mois de mars devait se déclencher ce que l'on devait appeler « /Opération du commando britannique ».

Saint-Nazaire en est à son dix- neuvième mois d'occupation. Les Allemands, par l'entremise de l'organisation Todt, construisent le long des côtes de l'Atlantique leur fameux mur. A Saint-Nazaire même, cette organisation a effectué une monumentale construction en béton armé, devant servir de base sous-marine. L'ensemble couvre le bassin sur une superficie de 37.500 m2.

Cette défense inquiète les Alliés et la destruction de cet ouvrage devient l'objectif d’un audacieux raid britannique. C'est au cours de la nuit du 27 au 28 mars qu'un vieux destroyer, le Campbeltown, chargé d'explosifs et accompagné d’une petite flottille transportant les hommes d'un commando, parvint à tromper la surveillance allemande et à pénétrer dans le chenal. Rien ne peut alors empêcher les destroyers d’éperonner la porte aval de la Forme-Ecluse.

La bataille fait rage de tous côtés, cependant les hommes du commando réussissent à s'infiltrer à l'intérieur du port pour y effectuer dans le minimum de temps la mission qui leur a été confiée.

Malgré leur courage, les hommes doivent abandonner la lutte et se replier; de leur côté les quelques unités chargées du rembarquement se trouvent dans /obligation de se retirer.

Le commando alors isolé dans la ville est amené à engager une bataille de rues. Bien peu de soldats en réchapperont, car les Allemands patrouillent à travers toute la ville et perquisitionnent dans les maisons. Au cours de cette opération, 16 civils seront tués et 26 plus ou moins blessés. De leur côté les Britanniques auront à déplorer 85 marins et 59 commandos tués ou disparus; 109 commandos et 106 marins faits prisonniers. De ceux qui ont débarqué, cinq seulement échapperont à la capture et arriveront à regagner l'Angleterre.

Le sacrifice de ces hommes n'aura pas été vain, car en dehors de la destruction de la forme-écluse il eut également pour résultat de retenir sur toute la côte un nombre très important d'hommes de troupe.

Pour rappeler ces événements historiques et honorer les victimes, une stèle a été élevée le 2 août 1947 à Saint-Nazaire.

A cette occasion, la direction des P.T.T. émettait un timbre commémoratif, gravé par Mazelin, d'une valeur de 6+4 francs, la surtaxe étant perçue au bénéfice de l'Entraide Française. Tiré en bleu-gris, il porte la légende France au lieu des lettres R.F. habituelles depuis la Libération.

Un bureau temporaire doté d'un cachet à date spécial fut également prévu.

En outre le « Club philatélique Nazairien » a émis des cartes-souvenirs.

Egalement sur le plan postal, il est bon de signaler que :

L'organisation Todt, stationnée à Saint-Nazaire, employa un cachet spécial pour annuler les timbres français affranchissant leur courrier. Ce cachet est décrit comme suit dans l'ouvrage de René-J. Beaudoin et Georges Pierre sur les oblitérations de fortune et affranchissements exceptionnels de la guerre 1939-1940:

Lors de l'occupation, le service allemand de l'inspection générale de l'organisation Todt, stationné à Saint-Nazaire, utilisa une griffe spéciale Bes. Geb. West (territoires occupés de l'Ouest) pour surcharger les timbres français qui affranchissaient son courrier. Cette griffe, qui faisait à la fois l'office de surcharge et d'oblitération, n'était accompagnée d'aucun autre cachet postal. Elle était frappée en rouge ou, plus rarement, en noir. Les enveloppes devaient revenir au service expéditeur à titre d'accusé de réception. Celles que nous avons eues entre les mains étaient affranchies avec des timbres de 50 c. Paix ou 1 fr. Iris rouges et adressées à des ingénieurs, officiers, médecins ou fir­mes industrielles, comme les Chan­tiers de Penhoët, par exemple. Elles comportaient généralement la griffe du courrier enregistré Kurrier Nr... et le petit cachet rectangulaire encadré Org. Todt, en rouge ou en noir, sans indication de date. Il est possible que d'autres services aient employé cette surcharge, mais jusqu'à présent nous n'en avons aucune confirmation.

Ces surcharges, sur enveloppes ou grands formats (car le destinataire ne renvoyait pas toujours l'enveloppe entière) sont excessivement rares. On en connaît à peine une trentaine de pièces.

 

 

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