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Lexique Philatélique à l'usage des philatélistes chevronnés ou débutants

Aérogramme : formule pliable et collable comportant un timbre déjà imprimé et vendu pour le prix du timbre par la Poste. Cette sorte de « lettre » peut être expédiée par avion dans n’importe quel pays du globe sans surtaxe supplémentaire. Les aérogrammes se collectionnent comme des entiers postaux. Ils sont parfois illustrés.

Affranchissement : lorsqu’on envoie une lettre, une carte postale, un colis, il faut payer une certaine somme à la Poste pour son transport ; c’est l’affranchissement.

Agent embarqué : agent des postes affecté à un bureau flottant.

Ambulant : pour gagner du temps, la Poste a installé dans les trains de véritables bureaux où s’effectuent les opérations de tri. Les bureaux ambulants ont été dotés de cachets spéciaux (indiquant les villes au départ et à l’arrivée du parcours) pour oblitérer le courrier qu’ils ont trié.

Annexe (bureau) : établissement postal secondaire.

Ballon-monté : désigne toutes les lettres, cartes, journaux expédiés par ballon durant le siège de Paris, en 1870, de Paris vers la province.

Bande : 1. si deux timbres se tenant forment une paire, trois sont au minimum nécessaires pour constituer une bande. 2. morceau de papier allongé destiné à cercler un journal ou un imprimé et à porter l’adresse du destinataire et l’affranchissement.

Bloc : ensemble de plus de trois timbres se tenant chacun par au moins deux côtés. Les blocs sont très populaires. Cette popularité trouve ses raisons dans l’aspect pratique et esthétique du bloc. Quatre figurines réunies permettent de trouver plus facilement des oblitérations propres et entières sans trop déparer le dessus des timbres.

Bloc-feuillet : son invention remonte à 1923, au Luxembourg. C’est une présentation spéciale de timbre(s)-poste sous forme de petit feuillet, réalisée à l’occasion d’un événement marquant. Destinés plus spécialement aux collectionneurs, les blocs- feuillets existent à peu près dans tous les pays du monde et sont l’objet de collections spécialisées. Leur tirage généralement très inférieur à celui des timbres en feuilles leur permet d’avoir des cotes élevées.

Bon à tirer : formule donnant l’autorisation d’imprimer d’après une dernière épreuve ou un essai.

Bord de feuille : timbre placé en bordure de feuille et dont la marge n’a pas été détachée.

Boule de Moulins : procédé conçu pendant le siège de Paris (1870-1871) pour faire parvenir le courrier (en partant de Moulins) dans la capitale assiégée, en utilisant le cours de la Seine.

BPM : ces initiales, que l’on ne trouve que sur les cachets français de la poste aux armées, signifient « bureau postal militaire ».

Bureau à l’étranger : bureau de poste, dépendant de l’Administration métropolitaine, installé en territoire étranger.

Bureau temporaire : bureau de poste provisoirement ouvert pendant la durée d’une manifestation.

Burelage : lignes entrecroisées ou parallèles constituant le fond sur lequel est imprimé le dessin principal du timbre. On le rencontre également dans les marges de feuilles pour que ces surfaces ne puissent être utilisées par les faussaires.

Cachet : la Poste l’appose sur un timbre pour empêcher sa réutilisation. Elle en fait ainsi un « oblitéré ».

Cachet à date : cachet postal apposé sur les expéditions et portant l’inscription de la date de l’expédition, de transit ou de distribution selon le cas.

Cachet de facteur : le fonctionnaire a longtemps détenu un petit cachet pour annuler les timbres ayant échappé à l’oblitération.

Cachet muet : cachet sans nom de bureau de poste.

Carnet : c’est un petit cahier émis par les administrations postales et vendu, sauf cas exceptionnels, au prix des timbres qu’il contient. Il comporte une couverture et un ou plusieurs feuillets de quatre à dix timbres bordés d'une marge. Le premier carnet (40 timbres de 5 centimes) émis en France, date de 1907.

Carte de visite : carte qui, sous enveloppe non close, devait, pour bénéficier d’un tarif réduit particulier, ne porter que les nom et adresse de l’expéditeur et un maximum de cinq mots.

Carte-lettre : achetée à la Poste au prix du timbre qui est imprimé sur son recto, cette feuille de papier, repliée en deux et cachetée en rabattant ses bords pointillés et gommés, garantissait, comme une lettre, le secret de la correspondance.

Carte maximum : document philatélique constitué d’une carte postale, d’un timbre et d’une oblitération se rapportant au même sujet.

Cécogramme : texte écrit en braille, dont l’expédition par la Poste bénéficie d’un tarif particulièrement réduit, gratuit depuis 1959, afin de faciliter la circulation des écrits entre non-voyants. D’où des lettres parfaitement conformes au règlement ayant circulé avec un affranchissement restreint. Elles portent des mentions du type « écriture d’aveugle ».

CEPT : Communauté européenne des Postes et Télécommunications.

Chiffre, Petit (PC) : annulation par un cachet portant, au centre d’un losange de points, le chiffre indiquant le classement, par ordre alphabétique, du bureau qui oblitère le timbre-poste, suivant la nomenclature établie en 1852.

Chiffre, Grand (GC) : annulation par un cachet portant, au centre d’un losange de points, le chiffre indiquant le classement, par ordre alphabétique, du bureau qui oblitère le timbre-poste, suivant la nomenclature établie en 1862. Les chiffres sont d’une dimension supérieure à ceux de la première nomenclature.

Chiffre-taxe : cette mention figurait sur les timbres de France et des colonies françaises apposés sur les lettres insuffisamment affranchies. Elle indique aussi le montant de la taxe à percevoir.

Cliché : empreinte d’un dessin servant à en tirer un grand nombre d’exemplaires.

Code postal : pour permettre le classement du courrier par villes et par régions, la Poste utilise des lecteurs optiques devant lesquels défilent les lettres préalablement codées. Pour accélérer l’acheminement, il est recommandé de faire figurer la localité du destinataire précédée de son code postal composé de chiffres et de lettres que le postier transformera en code à barres.

Coin daté : coin de feuille avec marges sur lesquelles est indiquée la date d’impression. Cette information est présente sur la quasi-totalité des feuilles imprimées de 1922 à 1982. Depuis, seule la série courante continue d’en être dotée.

Colis postaux : acheminement de colis que la Poste a sous-traité à des compagnies privées dès 1890, puis à la SNCF.

Commémoratif (timbre) : par opposition aux timbres d’usage courant, les commémorations célèbrent un anniversaire, un personnage, un événement. Ils ont une durée de vie brève, un tirage plus limité.

Communauté française : établie par la Constitution de 1958, désigne l’ensemble des pays anciennement liés à la France auxquels la France réserve des tarifs postaux privilégiés.

Contreseing : griffe désignant une fonction, ou signature manuscrite apposée sur le recto d’une lettre expédiée sans affranchissement afin quelle soit délivrée en franchise au destinataire.

Coquille : portion indivisible du cylindre d’impression des timbres par rotative. En France, le cylindre porte quatre coquilles en typographie, ou trois en taille douce.

Couleur : certains timbres, surtout classiques ou semi- modernes, peuvent avoir des valeurs fort différentes suivant les variations de nuances.

Daguin : inventeur français ayant mis au point un appareil manuel permettant, en une seule opération, l’apposition sur le courrier de deux empreintes dont l’une est un cachet à date ; l’autre est un cachet à date ou un texte publicitaire ou un dessin linéaire. Son nom désigne aussi la machine ou l’empreinte produite.

Démonétisé : timbre qui n’a plus valeur d’affranchissement, qu’il n’est donc plus possible d’utiliser pour s’acquitter du prix d’un acheminement postal. Un timbre est démonétisé à la suite d’un décret le retirant de la circulation.

Dentelure : perforations permettant la séparation aisée des timbres. Ce système a été inventé en 1854 en Grande-Bretagne par Henri Archer.

Entier postal : formule éditée par la Poste comportant un timbre imprimé correspondant à son affranchissement et vendu pour son prix.

Épreuve : document de petit format sur lequel est imprimée l’empreinte d’une figurine postale et réalisé à partir d’un poinçon de métal, une pierre lithographique, un film offset, etc.

Epreuves d’artiste : épreuves effectuées d’après le poinçon définitif à une quinzaine d’exemplaires au plus et dans les couleurs différentes de celles choisies pour le timbre.

Etoile : l’une des premières formes d’oblitération spécifique de Paris.

Exprès (envoi par) : envoi pour lequel l’expéditeur demande, moyennant une surtaxe, la mise en distribution immédiate, par porteur spécial, dès son arrivée au bureau destinataire.

Feuille : format de papier déterminé sur lequel est imprimé un certain nombre de timbres et vendu à la Poste.

Fiscal : qui concerne le fisc. Les timbres fiscaux ont une valeur fiduciaire non postale.

Fiscopostale : désigne des figurines dont l’usage peut être à la fois postal ou fiscal.

Flamme : partie allongée d’une oblitération mécanique comportant soit des lignes ondulées, soit des inscriptions, soit une illustration.

Flan : pièce métallique destinée à recevoir l’empreinte d’un poinçon (ou d’un coin).

Fluorescent : produit souvent appliqué en bande sur les timbres et qui sert au tri automatique du courrier. Il réagit lorsqu’on le place sous une lampe UV en émettant un rayonnement jaune vif.

Fond de sûreté : vernis ou impression d'une trame, apposé préalablement sur le papier destiné à l’impression des timbres, afin d’en empêcher la reproduction.

Galvano : outil de fabrication des timbre-poste obtenu par galvanoplastie et comportant un ensemble de reproductions du poinçon d’un nombre prédéterminé. Le galvanotype provient du passage au bain galvano- plastique d’un ensemble de flans imprimés par le coin utile. Il ne sert qu’à la préparation des suivants. Le galvano de service est une reproduction galvanoplastique égale du galvanotype et est, par multiples réunis, directement utilisé pour l’impression des timbres.

Galvanoplastie : procédé de reproduction des gravures par dépôt électrolytique sur une surface inverse conductrice.

Gomme : substance dont le verso des timbres est enduit et qui facilite leur fixation sur le courrier à envoyer.

Guillochis : dessin répétitif d’arcs de cercle, souvent imprimé sur les parties non illustrées (marges) des feuilles de timbre-poste pour qu’elles ne soient pas utilisées en contrefaçon.

Héliogravure : procédé de gravure photomécanique.

Impression à plat : impression à l’aide de planches planes sur des feuilles découpées à l’avance.

Imprimé : correspondance qui, comme son nom l’indique, est imprimée. Elle bénéficie d’un tarif postal réduit à condition de ne comporter aucune inscription manuscrite et de ne pas avoir de caractère personnel.

Imprimés électoraux : catégorie d’objets semi-officiels bénéficiant d’un tarif particulièrement réduit en période électorale.

Lithographie : impression réalisée à partir d’un dessin sur pierre, reposant sur l’antagonisme de l’eau et des corps gras.

Maquette : dessin original à partir duquel est gravé un timbre.

Marge : partie non imprimée entre le cadre du dessin et le bord extérieur du papier.

Millésime : chiffre mentionné sur le timbre ou en marge et indiquant l’année d’impression.

Molette de transfert : outil cylindrique permettant, par son relief inverse, la multiplication des gravures en taille douce prises sur un poinçon vers une planche ou un cylindre d’impression.

Non dentelé : qualifie un timbre sans dentelure ni aucun autre moyen prévu pour la séparation de ses voisins.

Non émis : timbre déjà imprimé mais qui n’a jamais été mis en vente officiellement par la Poste.

Oblitération de complaisance : telles sont les oblitérations appliquées soit à la demande du collectionneur sur un timbre collé ou non sur une enveloppe, soit par le gouvernement émetteur qui ne désire pas mettre dans le négoce philatélique des timbres neufs vendus à vils prix.

Oblitération mécanique : oblitération faite à la machine.

Oblitération temporaire : oblitération délivrée dans le cadre d’une manifestation ou d’une commémoration.

Oblitéré : par opposition au timbre neuf, l’oblitéré est un timbre annulé par une marque (un cachet, une marque postale, un trait de plume, une déchirure, un poinçonnage, etc.).

Offset : système d’impression lithographique où la pierre a été remplacée par une plaque de métal sensibilisée par des produits chimiques.

Paire : ensemble de deux timbres souvent identiques encore attachés verticalement ou horizontalement.

Perforation : trous percés dans le timbre sous forme d'initiales ou de dessins.

Pigeongramme : les Parisiens, menacés d’encerclement par les troupes prussiennes à l’automne 1870, ont envoyé des pigeons à Tours. Pendant trois mois, ils purent ainsi recevoir des pigeongrammes, messages accrochés à la plume rémige des volatiles en réponse aux lettres qu’ils envoyaient par ballons-montés.

Planche : ensemble des clichés généralement d’une même valeur sur lesquels on imprime les timbres par feuilles entières.

Pneumatique : service d’envoi rapide des correspondances par un réseau de tubes souterrains utilisant la propulsion par air comprimé.

Poinçon : le poinçon original est une pièce généralement métallique, plus rarement en bois, sur laquelle l’artiste grave le timbre à ses dimensions réelles. C’est à partir de cette pièce que l'on prépare les matrices.

Poste maritime : du courrier peut être remis à des navires marchands ou des paquebots, à charge pour eux de le déposer au port de destination.

Poste militaire : service postal desservant les armées de terre, de mer et de l’air.

Premier Jour : oblitération datée du jour de mise en vente du timbre quelle annule.

Préoblitérés : timbres oblitérés à l’avance réservés aux envois en nombre.

Recette de plein exercice : bureau participant à toutes les opérations du service postal.

Recette principale : recette centrale de plein exercice installée dans le chef-lieu d'un département.

Régime : ensemble des règles auxquelles sont soumis les envois postaux, On distingue le régime intérieur, le régime international et certains régimes spéciaux.

Report : opération qui consiste soit à décalquer l’image d’une gravure pour la reproduire sur une pierre lithographique ou sur un bloc de métal, soit à reporter sur zinc (pour l’impression offset), par un procédé photographique, le texte et les clichés qui ont été préalablement imprimés ou montés sur cellophane.

Retrait : la plupart des timbres sont retirés de la vente à une date officiellement fixée. Ils conservent néanmoins leur pouvoir d’affranchissement.

Rotative : presse à imprimer utilisant des cylindres.

Rotogravure : héliogravure sur cylindre permettant le tirage sur rotative.

Roulette : petit rouleau de timbres destiné à équiper les distributeurs automatiques.

Routage : action de grouper et de réunir en liasses par destination les imprimés, journaux, etc., confiés à la Poste.

Série : ensemble des timbres émis simultanément - ou presque - sur un sujet commun.

Suppression (date de) : date à laquelle un timbre cesse d’être imprimé.

Surcharge : toute mention ajoutée sur un timbre déjà existant pour modifier soit sa valeur, soit son usage, soit le nom du pays.

Surtaxe : valeur ajoutée à celle d’affranchissement et qui, en France depuis 1952, est entièrement reversée à la Croix-Rouge française.

Taille-douce : procédé d’impression en creux. L’encre est déposée dans les sillons du métal gravé au burin par le graveur.

Tarif : tableau des prix des différents services postaux à une époque déterminée.

Tête-bêche : timbres se tenant l’un à l’autre et dont l’un est à l’envers. La variété est due à une erreur de l’imprimeur qui a placé un cliché à l’envers dans une planche.

Timbre : il s’agit du timbre-poste, mais autrefois le mot désignait à la fois le tampon et son empreinte.

Timbre à date : dénomination officielle de ce que les philatélistes appellent « cachet à date ».

Timbre de grève : figurine semi-officielle émise par un organisme public ou privé lors d’une grève prolongée du service postal.

Timbre pour journaux : au XIXe siècle, de nombreux pays ont émis des timbres répondant aux droits fiscaux et postaux d’envoi des journaux.

Timbre de service : timbres utilisés par des administrations ou des organismes comme l’Unesco, le Conseil de l’Europe, etc.

Tirage : 1. action d’imprimer les timbres. 2. résultat de cette action. 3. quantité de timbres émis.

Type : 1. modèle de timbre dont le sujet est identique (ex : type Sage, type Liberté...). 2. toute modification de l’outil de fabrication donne naissance à un nouveau type (ex : type II, type 3a... pour les Semeuse de France).

Typographie : procédé d’impression dans lequel le timbre est imprimé sur des clichés en relief. L’encre est déposée par les reliefs de la gravure, et non par les creux comme en taille douce.

Union générale des Postes : premier nom donné à l’Union postale universelle.

U PU (Union postale universelle) : organisme international créé en 1875 pour harmoniser les relations postales mondiales et favoriser la coopération entre les Postes.

Usage courant : ensemble des timbres vendus en permanence.

Vaguemestre : personne étrangère à l’administration des Postes, qualifiée pour effectuer les opérations postales des membres de la collectivité qu’il dessert (armée, hôpital, prison, établissement d’enseignement).

Valeur faciale : chiffre inscrit sur le timbre et qui représente son prix de vente. Il correspond en général à la valeur d’affranchissement et à la surtaxe s’il y en a une. Depuis 1993, la France émet des timbre-poste d’usage courant sans valeur faciale, à validité permanente, ayant le pouvoir d’affranchir la lettre simple intérieure.

Validité : durée pendant laquelle un timbre-poste peut servir à l’affranchissement.

Variété : timbre qui présente des différences par rapport au timbre type dues à des erreurs ou des incidents de fabrication.

Virole : anneau plat de métal amovible portant la gra­vure de certains timbres en héliogravure et en taille douce, imprimés depuis 1966 en France.


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