Série Pour les chômeurs intellectuels 1938
A la suite du changement de tarif du mois de juillet, le délégué général de l’ETI demande en août 1937 s'il est possible de procéder au renouvellement de la série surtaxée au profit de l’association pour l’adapter aux nouveaux tarifs.
L’Administration répond, dans un premier temps, qu’une telle opération n’a pas un caractère d’urgence, car les timbres surtaxés sont surtout utilisés par des collectionneurs, et non pour la masse des affranchissements courants.
Cependant, en décembre 1937, le ministre des PTT accepte une nouvelle émission de six valeurs, adaptées au tarif en vigueur.
Le président de l’Entraide avait suggéré que les figurines soient surchargées d'une indication telle qu’« annulé », et mises à la disposition de l’association afin de pouvoir les vendre, une fois les anciennes figurines retirées de la vente. Sur ce point, le ministre oppose son refus, craignant de créer un grave précédent, ainsi que des utilisations spéculatives postérieures.
Beaucoup de personnes écrivent au ministère des Postes pour réclamer une part des surtaxes. Ainsi, les archives contiennent une série de courriers, tel celui d’une femme de lettres ruinée par la crise, celui d'un modeste écrivain de province racontant dans le détail sa situation de détresse, ou ceux d’autres associations d’entraide comme l’Œuvre des vieux musiciens ou l’Association alsacienne des intellectuels en chômage.
Le ministère enjoint ces personnes et organismes à rentrer en contact avec l’Entraide des travailleurs intellectuels, seule organisation habilitée à recueillir le profit des surtaxes de ces timbres.
